Tour de l'Orle d'Or

VISITE DE LA TOUR

La visite de la Tour de l'Orle d'Or, durant la période estivale et ouvertures exceptionnelles (les groupes sont limités à 18 personnes), est agrémentée d'une présentation de la ville de Semur au Moyen Âge. Au fil de la visite, un guide retrace les principaux épisodes de l'histoire de la cité et fournit des clés pour mieux apprécier et comprendre son patrimoine. Les différents niveaux composants la tour offrent des points de vues inédits sur la collégiale, les remparts, la vallée de l'Armançon qui permettent d'apprécier pleinement les différents éléments du paysage urbain de la capitale de l'Auxois au XVème siècle.

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LA TOUR DE L'ORLE D'OR ET LE DONJON DE SEMUR
(Siège et archivage de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de Semur-en-Auxois)

Édifié à la fin du XIIIème siècle, le donjon de Semur est constitué par un ensemble de 4 tours massives, réunies par de hautes murailles disparues, les courtines, destinées à fermer l'accès à l'espace situé à l'intérieur du méandre de l'Armançon.

Forteresse appartenant aux ducs de Bourgogne, le donjon de Semur constituait, au Moyen âge, une place forte quasi imprenable.

La tour principale du donjon de Semur, la tour Lourdeault (le patronyme de l'Orle d'Or est plus récent), est un élément essentiel du dispositif de défense, de contrôle et de représentation du pouvoir ducal dans sa ville phare du bailliage de l’Auxois. Ses dimensions imposantes, près de 55 m de haut (dont 44 de maçonnerie) pour 15 m de diamètre extérieur, la tour de l'Orle d'Or était par sa fonction de porte de ville, la pièce maîtresse de cet ensemble fortifié.

En effet, avant la construction du pont Joly en 1784, l’accès à la ville haute fortifiée (bourg Notre Dame) se faisait à travers un étroit passage pavé, bordé de deux trottoirs encore visibles au niveau inférieur de la tour en prolongement de la rue des Vaux. Les charrois pouvaient alors aisément être contrôlés, d'abord à l'extérieur depuis un niveau défensif comportant de larges archères, puis par le dessus, grâce à un plancher dominant (La ‘Société des Sciences’ a rétabli l'estacade sur laquelle se tenaient les sentinelles), une herse et de forts vantaux de porte bardés de fer, avant de pénétrer dans la ville en passant par une autre porte défendue donnant dans la partie basse de l’actuelle rue du Renaudot.

Notons que l’important talutage en pierre rapporté sur la partie basse de la tour, est probablement contemporain de la fermeture de la porte et des travaux consécutifs à la construction du pont Joly, et de la chaussée pavée (rues du Pont Joly puis Voltaire).

Cette tour possède un espace divisé en six grands volumes superposés, un remarquable exemple d'architecture militaire médiévale.

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DATATION

L'étude dendrochronologique des planchers et charpentes, lancée en partenariat par la ‘Société des Sciences’ et la ville de Semur-en-Auxois, a permis de préciser scientifiquement la date de construction de la Tour : il s'avère que celle-ci a été édifiée en quelques mois en 1274.

Le donjon perdra sa valeur défensive par le débastionnement : destruction des murailles réunissant les tours, ordonné par Henri IV, ainsi qu'en atteste la date au-dessus de la porte d'entrée de la Tour : 1606, et qui fut une cause majeure de l'apparition de la célèbre fissure de la Tour. La construction du Pont Joly (1785) et la suppression de l'accès à la ville par le sous-sol de la Tour de l'Orle d'Or continueront la déqualification des remparts.

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LES COLLECTIONS DE LA ‘SOCIÉTÉ DES SCIENCES DE SEMUR-EN-AUXOIS’

Propriété de la ville, depuis 1904, la tour de l'Orle d'Or est le siège de la ‘Société des Sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois’.

Ses collections sont réparties sur 4 niveaux des 6 volumes superposés de la tour.

Salle d'exposition (1er niveau) :
Des vitrines présentent l'action de la ‘Société des Sciences’ depuis sa création en 1842, action dans différents domaines : sciences naturelles (géologie, herbier, boîtes d'entomologie), paléontologie, archéologie, ethnologie (l'éclairage à travers les siècles, le tissage local au 19e siècle) ; nombreuses photographies des fouilles d'Alésia que la ‘Société des Sciences’ a conduites pendant un siècle à partir de 1904. Deux vitrines évoquent les fortifications médiévales de Semur.
Les 2e et 3e niveau présentent d’une part la collection technologique et d’autre part la bibliothèque et les archivages de la ‘Société des Sciences’ :
- Deux objets curieux à ne pas manquer : le cycle construit à Semur en 1868, et le four solaire du précurseur semurois Mouchot.
- Outre des livres imprimés dont la longueur côte à côte dépasserait 600 mètres, des manuscrits et documents originaux font la richesse du fonds de la ‘Société des Sciences’.
Le 4e niveau, « salle de conférences » autrefois, a conservé son aspect « 1900 » et offre une vue panoramique sur la ville. Des appareils de projection anciens démontrent que la ‘Société des Sciences’ a depuis toujours privilégié l'utilisation de l'image.

Le sous-sol (1er volume) où se trouve l’ancienne entrée de la ville et l'étage sous charpente (6e volume) ne sont malheureusement pas accessibles au public. Par contre, une estacade rétablie par la ‘Société des Sciences’ permet de se positionner au dessus de l’ancienne voie d’accès à la ville de Semur.

La salle d'accueil pour les visiteurs au niveau de la rue a été créée dans le bâtiment appartenant en propre à la ‘Société des Sciences’ dit ‘Conciergerie’.